Le football féminin atteint une visibilité inédite, porté par des affluences record et des investissements croissants. Les compétitions européennes et nationales modifient l’écosystème sportif et attirent des audiences nouvelles et diversifiées.
Ce mouvement soulève des défis structurels liés aux calendriers, aux infrastructures et au financement. Ces tendances imposent un passage par quelques éléments essentiels à retenir.
A retenir :
- Affluences en forte hausse, concentrées sur quelques pays clés
- Professionnalisation progressive, inégale selon les championnats
- Besoin urgent d’investissements dans stades et salaires
- Opportunités commerciales pour sponsors et diffuseurs majeurs
Pour comprendre l’ampleur, Affluence européenne et répartition, et implications pour les ligues nationales
La saison 2023/2024 a confirmé une croissance notable avec plus de 3,5 millions de spectateurs sur la scène européenne. Selon l’UEFA, l’augmentation a atteint dix-sept pour cent, concentrée majoritairement en Angleterre, en Allemagne et en Espagne.
Ligue
Spectateurs 2023/2024
Women’s Super League (Angleterre)
972 000
Liga F (Espagne)
352 000
Frauen-Bundesliga (Allemagne)
382 000
Serie A Femminile (Italie)
326 000
Allsvenskan (Suède)
199 000
Points d’affluence :
- Concentration des spectateurs autour des grands clubs et stades emblématiques
- Ouverture des grands stades comme levier d’attraction des publics
- Écarts régionaux importants entre pays du top européen et le reste
- Effet Coupe d’Europe amplifiant la visibilité des clubs phares
WSL, Liga F et Bundesliga : dynamique des grandes ligues
Ce développement illustre la domination des grandes ligues dans la captation des publics européens. Arsenal et la WSL ont joué un rôle moteur en attirant plus de 329 000 spectateurs pour la saison, signe d’une professionnalisation accrue.
Selon l’UEFA, la concentration de l’audience sur quelques championnats crée des opportunités commerciales et des déséquilibres compétitifs. La diffusion et la disponibilité des matchs restent des leviers décisifs pour stabiliser cette croissance.
Chaîne de moments marquants et best-of présents sur les plateformes, utiles pour observer l’engouement sportif et médiatique.
« J’ai vécu l’émotion du Camp Nou, l’atmosphère était incomparable et galvanisante pour les joueuses »
Claire M.
Cas Barça et records d’affluence au Camp Nou
Le FC Barcelona a posé des jalons avec des rencontres au Camp Nou et au San Mamés, confirmant une appétence forte du public. Selon l’UEFA, la demi-finale Barça–Wolfsburg a rassemblé 91 648 personnes au Camp Nou.
Événement
Stade
Affluence
Demi-finale aller C1
Camp Nou
91 648
Quart de finale aller C1
Camp Nou
91 553
Finale C1 (exemple)
San Mamés
50 827
Affluence cumulée compétitions UEFA
Europe
3 500 000
« Assister à ces matches m’a montré que le public répond présent quand l’offre est ambitieuse »
Marc L.
En conséquence, Structure des ligues et nombre de matchs, pour aborder financement et infrastructures
L’alignement des calendriers sur le modèle masculin a augmenté le nombre de rencontres dans plusieurs ligues européennes. Selon l’UEFA, les championnats de première division ont connu une hausse modérée du nombre de matchs en 2023/2024.
Cette adaptation vise à professionnaliser l’offre et à créer plus de contenus pour diffuseurs et sponsors. L’enjeu demeure de préserver la santé des joueuses face à des calendriers plus denses.
Éléments calendaires :
- Moyenne de matchs par équipe autour de vingt-deux par saison
- Écart notable avec trente-trois matchs moyens des championnats masculins
- Risque de surcharge physique pour effectifs insuffisants
- Nécessité d’une planification médicale et logistique renforcée
Calendrier et charge des joueuses dans les ligues européennes
Ce point expose l’écart entre la fréquence des rencontres féminines et masculines, actant une inégalité de volume compétitif. La moyenne féminine reste proche de vingt-deux matchs, loin des trente-trois observés chez les hommes.
« Comme joueuse, la densité du calendrier a pesé sur la préparation physique et la récupération »
Emma P.
Professionnalisation des clubs et structures de promotion
La structure des ligues conditionne l’essor professionnel des clubs et la stabilité des effectifs. Environ 500 clubs opèrent aujourd’hui dans des ligues professionnelles à travers le continent, d’après les bilans disponibles.
Division 1 Féminine (D1 Arkema) reste un exemple national où l’OL Féminin et les PSG Féminines jouent un rôle clé. Selon la FFF, la visibilité et la gouvernance restent des leviers à renforcer pour soutenir ces clubs.
Face aux défis, Financement, infrastructures et sponsors, pour préparer mesures opérationnelles
Le financement reste l’obstacle principal, avec des écarts sensibles de revenus entre masculin et féminin sur les droits et partenariats. Selon la FFF, la visibilité médiatique et les accords de diffusion constituent des leviers essentiels pour améliorer les recettes.
Les marques et diffuseurs peuvent accélérer la durabilité économique du secteur en alignant investissements et visibilité. Selon la FIFA, la structuration des revenus est cruciale pour la stabilité et la croissance à moyen terme.
Actions prioritaires :
- Renforcement des accords de diffusion avec acteurs majeurs comme Canal+ et France Télévisions
- Incitations aux sponsors globaux tels que Nike et Adidas pour engagements long terme
- Plateformes commerciales dédiées pour accroître les revenus merchandising
- Programmes d’investissement ciblés pour stades et centres de formation
Sponsors, médias et revenus : opportunités pour le futfem
Ce H3 précise l’impact des partenariats commerciaux et des chaînes historiques sur les revenus des clubs féminins. L’engagement de diffuseurs comme Canal+ ou France Télévisions augmente l’exposition et donc l’attractivité commerciale.
« Les partenariats stratégiques ont transformé notre visibilité et ouvert des ressources nouvelles pour le club »
Pauline B.
Infrastructures, salaires et accès aux équipements
La difficulté d’accès à des infrastructures de qualité freine la professionnalisation, notamment pour les clubs hors des grands centres urbains. Les salaires restent inégaux, rendant la carrière professionnelle moins stable pour de nombreuses joueuses.
Mesures concrètes :
- Mise en place de fonds dédiés à la rénovation des stades et centres de formation
- Politiques salariales incitatives pour réduire les écarts de rémunération
- Programmes de soutien aux divisions inférieures et systèmes de promotion/relégation clairs
- Initiatives de cofinancement public-privé pour pérenniser les structures
« En tant que spectatrice, j’ai changé mon comportement d’achat pour soutenir l’équipe locale »
Sophie R.
Source : UEFA, « The European Club Talent and Competition Landscape », UEFA, 2024 ; FFF, « Licences féminines 2025 », FFF, 2025 ; FIFA, « Women’s Football Survey Report », FIFA, 2023.