L’AS Neuvic Saint-Léon s’apprête à vivre un après-midi d’exception ce dimanche 12 octobre 2025. Le club de Départemental 1 reçoit l’ES Boulazac (Régional 1) au stade André Dignac pour le 5ᵉ tour de la Coupe de France.
Cinq divisions séparent les deux formations, mais la différence de niveau ne fait que nourrir la détermination des joueurs locaux.
A retenir :
- Duel entre Départemental 1 et Régional 1
- Écart de cinq divisions
- Match à guichets fermés au stade André Dignac
- Contexte favorable aux surprises
Un écart de niveau qui n’effraie pas les Neuvicois
L’AS Neuvic Saint-Léon évolue au neuvième niveau national. En face, l’ES Boulazac est installée dans le haut de tableau du Régional 1. Pourtant, le mot “exploit” flotte dans l’air à l’approche de ce derby périgordin.
« Nous savons que nous affrontons une équipe bien supérieure, mais nous n’avons rien à perdre », glisse un dirigeant du club local, sourire aux lèvres. Cet état d’esprit est typique de la Coupe de France, compétition où David a souvent fait vaciller Goliath.
“Cette Coupe est une aventure humaine, pas seulement un match. Elle fait briller les yeux des villages.”
Selon la Fédération française de football, la Coupe de France attire chaque année plus de 7 000 clubs amateurs. Elle permet à des équipes comme Neuvic-Saint-Léon de se frotter à un autre football et d’écrire des pages inattendues de leur histoire.
La magie toujours intacte de la coupe
Selon L’Équipe, la Coupe de France reste « un tremplin unique » pour les clubs amateurs. Elle mêle prestige, visibilité médiatique et recettes financières exceptionnelles. À ce niveau de la compétition, chaque victoire rapporte une prime essentielle, parfois décisive pour boucler une saison.
La rencontre de dimanche sera aussi l’occasion de renforcer le lien entre les joueurs et leur public. Les gradins du stade André Dignac s’annoncent pleins à craquer, offrant une ambiance digne d’une fête villageoise.
Dans ce type de confrontation, les équipes locales s’appuient souvent sur :
- une solidarité défensive sans faille,
- un pressing collectif généreux,
- une ambiance survoltée.
Ces éléments sont souvent le carburant de l’exploit.
Des précédents qui inspirent les amateurs
Selon La Croix, l’histoire de la Coupe de France est jalonnée de contes de fées sportifs. Calais avait atteint la finale en 2000. Carquefou avait éliminé l’Olympique de Marseille en 2008. Schirrhein, simple club de District, avait renversé Clermont (L2) après avoir été mené 2-0.
Ces exploits, gravés dans les mémoires, nourrissent l’imaginaire collectif. À Neuvic, certains supporters évoquent déjà avec enthousiasme la possibilité d’« écrire une belle page ».
« On rêve tous de marquer dans les arrêts de jeu et de créer la surprise. »
Un joueur, encore en tenue après l’entraînement de la veille
Un format propice aux surprises
Le règlement actuel de la Coupe de France offre des marges de manœuvre aux clubs amateurs. Les matchs se jouent en une seule manche, avec tirs au but en cas d’égalité. Ce format favorise les outsiders, qui peuvent tenir jusqu’au bout et espérer un scénario héroïque.
Un tableau simple montre bien le rapport de force attendu :
Équipe | Division | Niveau national | Objectif affiché |
---|---|---|---|
AS Neuvic Saint-Léon | Départemental 1 | 9ᵉ | Créer l’exploit |
ES Boulazac | Régional 1 | 6ᵉ | Assurer la qualification logique |
La FFF précise aussi que chaque équipe doit aligner 16 joueurs, avec un gardien remplaçant obligatoire et jusqu’à cinq changements. Ce détail tactique n’est pas neutre : il permet aux petites équipes de mieux gérer leurs efforts face à des formations plus aguerries.
Un rendez-vous avec l’histoire locale
Ce match s’inscrit dans un 5ᵉ tour particulièrement relevé en Nouvelle-Aquitaine. Les Girondins de Bordeaux (N2) se déplacent à Tulle, dans un autre duel disproportionné. Pour Neuvic-Saint-Léon, ce dimanche est une véritable fête du football populaire, où la passion dépasse la hiérarchie sportive.
Un dirigeant du club résume avec simplicité :
“C’est peut-être notre seul grand match de l’année, alors on va tout donner.”
Les Neuvicois savent que l’essentiel se joue dans l’état d’esprit. Et dans cette Coupe imprévisible, chaque minute peut devenir légendaire.
Témoignages et retours d’expérience locaux
Un ancien joueur du club raconte : « En 2001, nous avions affronté une équipe de CFA2. On avait perdu, mais tout le village s’en souvient encore ».
Un supporter fidèle ajoute : « J’ai connu les soirées Coupe de France ici. Ce sont des moments magiques, où tout est possible. »